Le trampoline est une activité attractive et répandue chez les enfants. Une revue de la littérature a démontré une augmentation des traumatismes en trampoline et une augmentation concomitante du nombre de consultations aux urgences pédiatriques.

L’objectif principal de notre étude était de décrire la sévérité des blessures en trampoline chez l’enfant. Les objectifs secondaires étaient de réaliser une analyse épidémiologique de la population étudiée, des traumatismes et des traitements.

L’hypothèse principale de notre étude était que les traumatismes sévères représentaient plus de 10 % des traumatismes en trampoline.

Nous avons réalisé une étude prospective sur une période de 10 mois. Nous avons inclus toutes les consultations pour motif chirurgical réalisées dans notre service d’urgences pédiatriques. Parmi elles, 103 faisaient suite à un accident de trampoline (1,2 % des consultations). Les enfants étaient âgés de 4 mois à 16 ans (âge moyen de 8 ans). Etait considéré comme sévère, tout traumatisme ayant nécessité une anesthésie générale.

Les traumatismes sévères représentaient 16,5 % des traumatismes en trampoline. Au sein des traumatismes sévères, l’atteinte du membre supérieur prédominait (70,6 %). Sur l’ensemble des traumatismes, les fractures étaient localisées au membre supérieur dans 66,7 % des cas, tandis que 76 % des contusions concernaient le membre inférieur. Dans notre série, nous avons observé une majorité de fractures supra-condyliennes (15,3 %) et du radius distal (15,3 %). Quatre enfants sur 5 qui ne présentaient pas de traumatisme sévère ressortaient des urgences avec une immobilisation temporaire.

Nous avons obtenu dans notre étude un taux légèrement plus élevé de traumatismes sévères en comparaison à la littérature. Les blessures induites par le trampoline restent un motif de consultation rare mais grave. En effet, dans notre série, près d’un enfant sur 6 nécessitait une prise en charge au bloc opératoire.

IV ; étude épidémiologique descriptive.